L’eau c’est la vie

Classe de Mme Josée – École Léon-Guilbault

Scène 1 – Un groupe de quatre élèves sont dans un coin en train de discuter. Ils sont en plein débat sur la fréquence à laquelle ils doivent laver leur bouteille d’eau. L’élève à la bouteille croit dur comme fer qu’étant donné qu’il y a seulement de l’eau dans sa bouteille, il n’a pas besoin de la laver, d’ailleurs il boit dans la même bouteille depuis le début de l’année et il n’a jamais eu de problèmes. Les trois amis trouvent ça un peu dégueux et essaient de le convaincre qu’il doit tout de même laver sa bouteille une fois de temps en temps.

Scène 2 – La classe est en silence en train de travailler. Tout à coup, on entend des petits cris étouffés à très bas volume. L’élève à la bouteille l’approche de son oreille et réalise que ça vient de là. Curieux, il ouvre le bouchon pour mieux entendre. Les petits cris se font plus forts. Un élève assis devant lui se retourne et lui demande s’il peut arrêter de faire ce son, car c’est désagréable. Les petits cris arrêtent immédiatement et doucement il referme la bouteille.

Scène 3 – Quelque temps plus tard, alors que Mme Josée est en train d’enseigner, le voisin de table de l’élève à la bouteille lui fait signe de lui tendre la bouteille, car les petits cris persistent. Il la colle à son oreille, dévisse le bouchon et regarde à l’intérieur. Il est choqué. Il se dépêche de montrer le contenu à l’élève à la bouteille qui lui aussi est sous le choc. À ce moment, les deux élèves se font interrompre par la prof qui les remet à l’ordre.

Scène 4 – Sur le tableau il est écrit : Dernière période - privilège à l’extérieur déplacée à l’intérieur à cause de la tempête de neige.

Les élèves sont donc en période de jeu libre dans la classe et tous (sauf un élève) sont attroupés autour de l’élève à la bouteille. Ce dernier explique qu’il y a de tout petits humains qui se sont développés dans sa bouteille d’eau et que visiblement, ils savent parler. Par contre, ils parlent toujours tous en même temps et c’est difficile de les comprendre. La bouteille circule dans les mains de quelques élèves qui sont émerveillés par le contenu de la bouteille.

Scène 5 – Alors qu’un quatrième élève tient la bouteille, l’élève qui n’était pas attroupé au début (et donc qui n’a pas entendu les explications) accourt vers le quatrième élève et tente de lui arracher la bouteille des mains.

-Oh, tu me passes une gorgée? S’il te plaît, j’ai super soif! lance-t-il.

Alors que les autres élèves essaient de lui expliquer dans une cacophonie, les deux élèves continuent de se battre pour la bouteille en tirant dessus. Plus ils tirent, plus la classe les implore d’arrêter.  Après un moment, la bouteille leur glisse des mains et tombe par terre en se déversant. La classe n’en croit pas ses yeux. Quatre humains sont sortis de la bouteille. Ils sont vêtus tout en bleu et semblent un peu perdus.

Scène 6 – Les quatre humains bleus sont assis devant la classe et ont chacun une courte réflexion sur comment le monde non aquatique est étrange (ex. : un des humains bleus se surprend à pouvoir bouger sa main aussi vite, comme s’il n’y avait pas de résistance). Ils sont un peu stupides, mais attachants. Le consensus est clair : ils veulent retourner dans leur bouteille, eux qui s’ennuient terriblement de leur monde aquatique.

Scène 7 – On voit 4-5 élèves proposer au groupe des idées farfelues pour ramener les humains bleus à leur toute petite taille pour qu’ils retrouvent leur environnement aquatique. Par exemple, un élève propose d’écraser les humains bleus (idées qu’ils n’apprécient pas particulièrement) ou encore de construire une bouteille d’eau géante. La scène se termine sur la cloche de la fin de la journée. L’élève à la bouteille leur propose de s’occuper d’eux et de les amener à la maison. Les quatre humains bleus rouspètent un peu, mais le suivent.

Scène 8 – La classe sort à l’extérieur et immédiatement va s’amuser dans la neige. Les quatre humains habillés en hiver sont aux côtés de l’élève à la bouteille. Ils regardent les élèves jouer dans la neige et demandent si eux aussi peuvent aller jouer. L’élève à la bouteille n’y voit pas d’objection. Les quatre humains se jettent dans la neige et découvrent le concept incroyable :

-C’est comme de l’eau, mais solide!

Les humains bleus adorent, c’est même mieux que l’eau!

Scène 9 – MONTAGE des humains bleus s’amusant dans la neige avec les autres élèves. À la fin, les quatre humains vont voir l’élève à la bouteille et ses trois amis et leur annonce que finalement ils vont bien se plaire ici et qu’ils ne veulent plus jamais être emprisonnés dans une bouteille. L’élève à la bouteille regarde ses amis, un sourire satisfait aux lèvres.

FIN